Jubil BOISSY Admin
Nombre de messages : 124 Localisation : DAKAR Date d'inscription : 07/02/2007
| Sujet: Le gai savoir Mer 14 Fév - 12:44 | |
| Le gai savoir :Nourrie aux sciences de l’évolution, la conscience ne peut que considérer le langage comme un acquis culturel advenu tardivement dans l’évolution et l’histoire du genre qui allait s’appelait l’homme.Le langage peut et doit donc être soumis au doute méthodique cartésien d’autant que l’on ne peut s’empêcher d’y trouver un certain soupçon d’incertitude ou d’illégitimité, ce qui, si l’on suit Descartes, suffit à le faire rejeter.Or à vouloir douter du langage et le rejeter c’est venir à douter et rejeter le phénomène même de la pensée – puisqu’il n’y a pas de pensée sans langage – pour finir par douter et rejeter notre nature humaine puisqu’il n’y a pas de nature humaine sans pensée ni langage.Mais cela, Descartes et Husserl, ou bien l’ignoraient absolument ou bien ils en avait terriblement peur tout simplement, de peur de se voir nus, dépourvus de toute nature humaine.Qui sommes-nous alors ?Ne serions-nous pas des fils de ce Monde-ci à conscience saine et agissante et non à conscience pensante ?N’est-ce pas là une découverte ainsi conséquente au doute cartésien complété ou à la découverte de l’Existence ?Si donc cette Existence peut se découvrir par simple constat, la méthode de doute cartésienne complétée n’apparaît-elle pas alors comme propre à démontrer et à justifier la condamnation ferme de l’homme quant à sa nature humaine ?Dès lors l’attitude de soupçon des sceptiques, des nihilistes, des pessimistes, des matérialistes radicaux, des existentialistes classiques, et de la pensée nietzschéenne ne se retrouve-t-elle pas par ailleurs réévaluées ? ; Jubil. | |
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