Exposé sur la conscience

Exposé sur la conscience
La conscience ne peut et ne pourra jamais se faire une image d’elle-même car elle ne peut ni ne pourra se saisir soi-même comme elle saisit tout chose qui lui est extérieure et qui donc n’est pas elle, la conscience.
Elle ne peut jamais se prendre comme objet de son regard, de son attention et de ses efforts au point de se faire une image d’identité de soi.
Elle n’a pas non plus d’intérieur à soi qui supposerait une porte pour y accéder, porte qui permettrait la possibilité d’opérer un retour introspectif en son fond à elle la conscience ; encore qu’elle n’a point de miroir pour voir de quoi elle a l’air en formez et aspect.
Elle ne peut aucunement se dire de quelle forme, de quelle couleur ni de quel matériau elle est, même si elle peut se rendre compte de la nature dont elle relève.
De fait la conscience peut tout au plus se sentir comme présence et comme condamnée à toujours tendre, mouvoir vers autre chose d’extérieur qui n’est pas elle.
Et c’est dans ce dehors à elle que se retrouvent le langage, la pensée et tout autre phénomène ou chose même les choses qui relèveraient de l'œuvre à elle la conscience.
Par ailleurs l’expression « prendre conscience de soi » ne peut signifier pour la conscience que le fait de sa sentir comme étant là, comme présence, et le fait de toujours tendre vers tout ce qui n’est pas elle et qui est dans son entourage et non en son for intérieur.
La nature de la conscience ne peut donc pas être la pensée, tandis qu’il est impossible de confondre de bonne foi la conscience avec le langage ou avec la pensée.
Que s’était-il passé dans les relations de la conscience avec le langage et la pensée au point que Descartes en vient à conclure que cette dernière est la nature de la conscience ?
Or avec les sciences de l’évolution il devient admissible que le langage est un acquis advenu fort ultérieurement dans l’évolution et l’histoire de celui qui se nomme homme.
Quand était-il alors auparavant de la pensée puisque celle-ci ne peut être en dehors du langage, donc qu’elle ne peut préexister au langage ?
Comment donc était la conscience avant le langage ? Y avait-il même de conscience ? Si oui, fut-elle pensante avant le langage donc ?

Qu’est-ce que le Néo-existentialisme ?
C’est un discours on ne peut plus radical, collé et fidèle à la réalité existentielle, discours qui se voit apparaître aux antipodes de la nature pensante et anthropocentriste suite à la découverte de la conscience comme n’étant naturellement pas une conscience pensante mais une conscience radicalement et absolument agissante avec un nouveau contenu au concept d’action