Le danger du concept de la conscience comme contenant
Le concept de la conscience comme étant un contenant fait croire fermement que quelque chose peut sortir ou entrer dans la conscience au point de la dérégler, de la chambouler pour la laisser dans un état anormal qui pourrait s’appeler « la folie. »
Or là c’est proprement ne rien comprendre de la réalité existentielle de la conscience comme étant une double caractéristique de Présence et agir, Agir qui ne se traduit par rien d’autre qu’ « un rapport à », très interactif voire très interactivement façonnant sous la contingence, le dépassement et devenir tous intempestifs et aveugles.
C’est dire que comprendre la conscience comme étant en même temps dans son agir « rapport à » et « délaissement » sous la contingence, le dépassement et devenir intempestifs et aveugles c’est reconnaître l’évidence d’une part que la conscience ne peut s’obliger à se focaliser et demeurer dans un rapport perpétuel à quelque chose de toujours identique à soi-même, et rien non plus ne peut l’y obliger ; d’autre part que la conscience ne peut s’obliger à ne pas délaisser contingentement, intempestivement quelque chose à laquelle elle se rapportait et rien non plus ne peut l’y obliger.
Par ailleurs l’on peut dire en revanche que la folie commence dès l’instant que l’on croit que la conscience est un contenant et il faut être humain pour le croire.
La psychanalyse :
Quelle aurait dû être la mission pertinente de la psychanalyse ?
Elle devrait guérir de la « vraie folie » en apprenant que la conscience doit se reconnaître comme sachant ou pouvant « délaisser » ou « se rapporter à… » sous la contingence, le dépassement et le devenir intempestifs et aveugles.
Or ce que l’on remarque depuis sa naissance jusqu’ici c’est que la psychanalyse n’est qu’au service de la pure folie et ce parce qu’elle s’articule dans le cadre socio-humain. Or c’est là un cadre où est vivement combattu ce qui est contingence, dépassement et devenir intempestifs et aveugles, un cadre où aussi se cultive et sévit l’obscurantisme sur les phénomènes de la conscience et de l’existence.
C’est dire en fin que la psychanalyse depuis sa naissance jusqu’aujourd’hui n’est qu’un cercle vicieux qui maintient et plonge plus profondément dans la « vraie folie » au gré du sens commun.
Le non-sens des phénomènes comme le sens, la valeur, l’évolution, le développement…
[sze=12]Ne seraient-ils pas contre-nature les phénomènes comme le Sens, la Valeur, l’Evolution, le Développement surtout lorsqu’ils sont recherchés et cultivés ? Car ne cacheraient-ils pas en leurs fonds une motivation nourrie due à la peur et à la fuite face à ce qui est souffrance, mort et disparition en tant que forme ? Or quoi de plus existentiel que ces phénomènes de souffrance, de mort, de disparition formelle ? Ne serait-il pas dans ces phénomènes là que se ressent le plus le sentiment « d’amour » ou sentiment d’attachement et d’appartenance à ce Monde-ci, cette Existence-ci et ses conditions ? Or ces conditions s’appellent contingence, dépassement et devenir intempestifs et aveugles. [/size]
C’est là que souffrance, mort et disparition formelle se rencontrent et doivent se rencontrer pour qu’alors qu’advienne ce qui interactivement pourrait selon ces conditions de contingence, de dépassement et de devenir intempestifs et aveugles.
D’ailleurs dans ces conditions existentielles il ne peut nullement se faire jour un penchant à la croyance, à la foi encore moins à la perfection, absolue cette dernière puisse-t-elle paraître.
Conscience humaine et instinct animal :
L’humain se trompe parce qu’il a une conscience, l’animal ne se trompe pas parce qu’il a l’instinct. (sujet de baccalauréat 2007 au Sénégal)
Savoir que l’on se trompe suppose que l’on sache au préalable la notion de bien et de mal, ce qui aussi suppose que l’on ait eu et développé auparavant la capacité de connaître et de mémoriser.
C’est le cas de l’homme avec sa conscience.
L’animal, lui, n’a pas la notion de bien et de mal encore moins la capacité développée de connaître et de mémoriser.
Aussi n’a-t-il pas de conscience.
Mais serait-il vrai de dire que l’animal n’a pas de conscience ?
Et si la conscience animale était plus en phase avec la réalité existentielle et la conscience humaine retardataire ?
Telles sont des questions que ne manque pas de se poser un néo-existentialiste.
En fait d’un point de vue néo-existentialiste la conscience animale s’inscrit dans la contingence, le dépassement et le devenir intempestifs et aveugles.
Cela n’est pas majoritairement ou foncièrement le cas de la conscience humaine. Aussi celle-ci semble-t-elle retardataire ou en marge par rapport à la réalité existentielle.
De fait la réalité existentielle, dans la contingence, le dépassement et le devenir intempestifs et aveugles, n’admettent pas ni ne développe pas des phénomènes comme la connaissance et la mémoire de crainte de ne dénaturer la conscience dans son « agir ou animation existentielle. »
Aussi ces phénomènes de connaissance et de mémoire développées traduiraient-ils des marques de retard et de lourdeur contre-nature.
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NOTES
Le Néo-existentialisme :
Le néo-existentialisme apporte une nouvelle vision de l’existence en préconisant « un retour à la source par la méthode d’une individuation existentielle. »
Pour ce faire la méthode de doute cartésien va se voir reprise pour être portée plus en profondeur.
C’est alors que paradoxalement la soit disant évidence cartésienne sur la nature de la conscience ainsi que le dasein et les positions de base des existentialistes classiques se verront fortement remis en cause nécessairement.
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L’Existence est Présence douée intrinsèquement d’Agir car le Monde est Animation d’où tout y est doué intrinsèquement d’agir parce que tout y est animé. En effet le simple fait d’être présence traduit le simple fait d’occuper qui à son tour traduit déjà de l’action donc de l’agir ou animation.