Réflexions à la suite de Descartes :
Toute réalité, acculée jusqu’à son dernier et extrême retrait se découvre dans son caractère d’être présence, et lorsqu’il s’agit de la conscience, celle-ci se rend alors compte que tout ce qui partait ou revenait à cette présence de soi, c’est-à-dire tout ce qu’elle a délaissé pour se retrouver dans son extrême retrait, tout cela donc n’était rien d’autre que l’agir de cette présence même.
La conscience se rend alors compte qu’elle n’est qu’une présence et non une substance mystique, présence dont toute la réalité n’est que d’être agir selon sa forme, sa constitution, son étendue, son aspect tous physiques, et que présence et agir font fondamentalement ce qui est l’existence.
Affirmer donc que la conscience est une présence en soi et non une substance mystique c’est la révéler et la formuler dans son dernier et extrême retrait comme étant là en tant qu’évidence réelle donc en tant que réalité relevant de ce Monde-ci au sein duquel elle, la conscience, cette présence, se sent condamnée de tendre, et c’est là la révélation et l’affirmation de sa seconde caractéristique existentielle fondamentale, c’est-à-dire son agir.
Toujours est-il que même la conscience en tant que présence, dans son extrême retrait, ne saurait y profiter en aucun instant d’immobilisme car elle s’y sent constamment et forcément poussée à sortir de son extrême retrait.